Calamity Joe

On le craignait médiocre, moyen. Un peu comme l’américain éponyme, un président sans relief, sans faille ni aspérité ! Il ferait vite oublier les loufoqueries de l’inénarrable Donald, le champion des fans de sit-com et redonnerait à l’Amérique la fierté que trop de palinodies, de postures improbables avait plombé chez les moins exigeants de ses admirateurs.

Ce scénario qu’un début de présidence sans esbroufe ni éclat, sans faux pas ni grosse bourde rendait prévisible, et pour beaucoup souhaitable, vient de se briser sur un accident historique.

Aucun de ses contempteurs, pas même le plus zélé des suppôts de son prédécesseur n’avait imaginé sa présidence se fracasser dans le plus tragique fiasco qu’un président américain n’ait, de mémoire d’européen, jamais orchestré.  Il les aura tous battu : ravalant monsieur Peanuts, Jimmy Carter, l’artisan contre son gré de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran au rang des petits loosers. A coté la chute de Saigon, sous Gerald Ford, fait figure de retraite honorable.

La gestion par son administration du départ d’Afghanistan révèle un politicien inapte à exécuter une mission écrite d’avance. Rien dans cette séquence ne devait être laissé au hasard puisque tout avait été décidé un an auparavant. Et ce ne sont pas les talibans par leur qualité guerrière et leur armement de pacotille qui ont plongé dans le chaos l’opération de retour des boys au pays.

C’est la bêtise du chef suprême de s’en tenir à un plan initial qui, au fur et à mesure de son exécution, se révélait calamiteux. Et plus le fiasco empirait plus le vieillard  s’entêtait à respecter et justifier le plan concocté par ses bureaucrates démocrates.

C’est cette constance dans l’erreur qui questionne la capacité intellectuelle du quasi-octogénaire de conduire les États Unis sur des routes qui n’ont pas été balisées. Qu’est-ce qu’être chef si ce n’est avoir la capacité d’adapter sa stratégie et de la réévaluer à la lumière des informations dont il dispose.

Faillite du renseignement, ou faillite du stratège, peu importe : c’est la tête de l’État fédéral qui vient de commettre l’irréparable en ruinant le peu de crédit que les alliés pouvaient encore avoir dans les engagements du pilier de l’Otan !

Une chose est sure, même aux fins fonds de l’Arkansas, le plus obtus des fils de l’oncle Sam, ressent l’humiliation infligée à la bannière étoilée par Biden. Et cette humiliation ne sera pas sans conséquence sur l’avenir d’une présidence sonnée par cette tragédie.

Calamity Joe aurait-il réussi l’exploit de nous faire regretter le clown Donald ?

C’est tout le mal qu’on ne lui souhaite pas ! 

 

Le Huron

 

 

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