Le HURON

Probablement le plus brillant de sa génération ( à gauche ). Sans le look beauf de Bertrand, ni la tronche de séminariste défroqué du révérend Ciotti Wauquiez a encore la tête d'un jeune premier pas trop défraîchi pour appâter la ménagère embourgeoisée. En 2027 son physique en haut de l’affiche ne fera pas fuir le rogaton de l’électorat traditionnel LR, et pour les intellos il aura su montrer une franche agilité, féru d'histoire et de lettres mais pas de chiffres. Reste l’aptitude à ferrailler, à avoir des idées, à imposer ses sujets, à se distinguer dans la conquête de l'opinion. Et là c’est patatras. Soi disant pour ne pas tomber dans la politique politicienne, pour ne pas alimenter des polémiques éphémères et byzantines Wauquiez joue l’arlésienne. Tant qu’il s’agit de querelles subalternes, de problèmes de basse intendance, confinement, budget, age de départ à la retraite, ou extension aéroportuaire on peut se satisfaire de son refus de descendre dans l’arène. Mais

Si longtemps que je cherchais à témoigner mon admiration à cette femme politique de premier plan, venue de nulle part pour atterrir au perchoir. Enfin je peux la féliciter ! Refrénant ses pulsions, sa compassion naturelle pour les causes perdues, son appétence pour les feux de la rampe, non, elle ne s’est pas précipitée à Gaza, non elle n’a pas pris la parole sur les chaines télé pour exiger trêves et couloirs humanitaires - sans doute veut-elle faire plus Zemmour que Zemmour – ni exigée une minute de silence à l'Assemblée, non, elle est restée coite. Discrète, réservée, elle a su éviter les paroles qui réchauffent le cœur, les mots qui réconfortent. Pour une bavasseuse c’est un exploit. Bientôt on n’entendra plus le gazouillis des petits gazaouis, ni celui des petits oiseaux, bientôt Hiroshima aura sa ville jumelle à Gaza. Ce « ground zero » a été programmé par son pote Bibi le voyou, le responsable en chef des atrocités du 7 octobre, même si les coupables en sont les barbares d

  Ground zero Pas de choix cornélien, un réflexe pavlovien. Biberonné à la loi tu talion l’État hébreux n’est pas plongé dans un dilemme rationnel. Il est programmé pour appliquer la loi du Dieu de la Bible, tout sauf miséricordieux. Abraham eut-il été un peu plus leste, Isaac y aurait laissé sa tête. Soumission ou représailles, adulation ou malédiction ! Le « en même temps » n’est pas dans l’ADN de ceux qui invoquent Yahvé, et convoquer la Raison leur est un blasphème. Et ils ont eu raison ! Ne pas tendre la joue gauche quand la droite est frappée leur a jusqu’ici garantie la survie. Rendre 10 ou 100 coups pour un reçu, mais jusqu’à quand ? Les textes sacrés sont clairs, les descendants des douze tribus d’Israël sont propriétaires du pays de Canaan* Leurs « droits » restaurés en 1948 le conflit avec les indigènes n’autorisent aucun médiateur. La bonne Foi des uns de se heurtant à la bonne Foi des autres. Car le Coran ne dit rien d’autre et plonge ses origines jusqu’à Abraham.

Bientôt 3 semaines Sidérés, hébétés, l’oreille sur le poste nous entendions le récit glaçant des exactions dont étaient victimes les frontaliers de Gaza.  A tout instant on allait voir et entendre le déluge de fer et de feu que Tsahal abattait sur les assaillants. Mais la meilleure armée du monde était aux abonnés absents. Retenue pour satisfaire aux exigences des religieux ultra orthodoxes qui colonisent les terres occupées, et laissent aux impies les carrières militaires … ! La riposte n’était pas une revanche, encore moins une vengeance, juste la légitime défense, l’assistance à population en cours d’extermination, la réponse spontanée à des actes de barbarie. On l’attendait, on l’espérait, on la priait ... elle n’est pas venue. Calcul machiavélique ou carence humiliante : le saura-t-on jamais ? Mais la suite défrise plus encore. Couper le gaz, l’eau, l’électricité, bombarder sans relâche – ce que d’immondes plaisantins qualifient de frappes chirurgicales – et trucider 6,000