Gripoix ou la métamorphose d'un pêcheur

Il a troqué l’épuisette pour la sulfateuse, les bottes d’égoutiers pour le battle dress. Et il a arrosé sévère, un vrai tonton flingueur !

Métamorphosé le Gripois d’avant, mi figue mi raisin, aussi franc qu’Aliboron, plus normand que gascon. C’est une tête de liste consciente que la déconfiture d’une palanquée d’incompétents n’est plus qu’une question de mois, si ce n’est de semaines.

Passé très près d’une victoire et ne devant qu’à sa désinvolture ce retour de fortune le professionnel de la fonction territoriale voit un boulevard s’ouvrir sous ses pas pour ceindre l’écharpe tricolore convoitée depuis deux lustres.

Formé à la dure par un vieux de la vieille, autant que par 5 campagnes municipales surtout riches en déception, Gripoix a perçu la chance insigne qu’offrait Coradetti et son quarteron de bras cassés.

Pas besoin d’en rajouter, pas besoin d’en faire des tonnes, de faire de l’humour ou de les tourner en dérision : ils sont dans l’auto dissolution. Dire le vrai et le faire savoir.  Les faits témoignent soit d’une auto flagellation et Coradetti doit montrer sa cilice ; ou du véritable état de quenouilles dans lequel en 18 mois il a plongé la mairie.

De façon méthodique l’aspirant maire (lire ci dessous son intervention au CM du 31 janvier)  a décortiqué les inconséquences, les ratages passées mais surtout il a démontré l’incapacité consubstantielle aux canards boiteux de réaliser le plus modeste projet qui soit. 

Exemples à la clé : équipements collectifs de Princesse, réfection de Matalou, rénovation de l’éclairage public, embauches de dizaines de fonctionnaires sont  quelques unes des pièces de l’univers kafkaïen dans lequel s’enlisent le maire et ses clampins.

Plutôt ils dégageront plutôt la ville pourra être remise sur des rails réalistes, les errements -dans une certaine mesure - corrigés et des projets finançables mis en chantier.

Si Gripoix veut être le grognard qui mène le combat, les Vésigondins à n’en pas douter le supporteront.

 

Le Huron

 

 

ROB 2022 : LE RAPPORT D'ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES TOURNE AU RAPPORT DES INQUIÉTUDES ET DES BÉVUES

 

(intervention de Thibaut GRIPOIX - CM du 31/01/2022)

 

 

Au préalable je tiens à remercier les services de la ville pour l’élaboration de ce document dans le contexte si particulier que nous connaissons.

Nous avons naturellement des points de désaccord sur certains choix budgétaires qui sont les vôtres, Monsieur le Maire, mais nous avons aussi des interrogations sur votre gestion. A la lecture de ce rapport, on ne peut que le constater, vous réduisez la vision d’avenir de notre ville à une vision purement comptable. En décortiquant, on s’aperçoit que ce rapport d’orientations budgétaires tourne au rapport des inquiétudes et des bévues.

Tout d’abord, je voudrais aborder le sujet de notre endettement. Même si la situation peut paraître de prime abord satisfaisant, il est assez préoccupant : environ 7 millions d’euros d’endettement, une extinction de la dette en 2029 soit après votre mandat. Cela vous impose une gestion financière des plus rigoureuse.

En matière d’investissement : Je ne peux pas vous laissez dire : « il faut emprunter car le taux est faible ». Je suis sidéré de lire et d’entendre cela. Ce n’est pas cela une gestion en bon père de famille. N’oublions pas que les dettes d ‘aujourd’hui sont les impôts de demain.

La réalité est que vous ne disposez pas d’un autofinancement suffisant pour mettre en place une politique d’investissement cohérente et ambitieuse. Et cela se voit dans la liste de vos investissements dont certains se retrouvent chaque année.

En ce qui concerne le recours à l’emprunt, nous pourrions dire « pourquoi pas ? » si c’est pour financer des projets d’investissements structurants bien ficelés, cohérents et utiles. Mais vous n’en avez aucun. Votre seul projet phare dans ce ROB, cité plus de 4 fois, est une « pseudo » rénovation de l’éclairage public. Je dis « pseudo » car elle ne résoudra pas les pannes qui perdurent depuis plus d’une décennie. Et ce n’est pas Gripoix qui le dit, c’est vous Monsieur le Maire page 14 de votre ROB, je cite « La rénovation de l’éclairage public (…) avec la modernisation du réseau pour limiter les pannes… ». Limiter les pannes… ça on peut dire que c’est prendre le problème à bras le corps !

Concernant les caméras de vidéoprotection supplémentaires, je ne peux qu’être pour, encore faudrait-il que celles qui devaient être installées l’année dernière le soient et fonctionnent avec des agents derrière les écrans…

Concernant les terrains de Padel au stade des Merlettes, vous avez beaucoup communiqué sur ce dossier et peut-être un peu trop. Vous auriez dû focaliser votre énergie et votre « talent de négociateur » à la défense de ce projet et ne pas agir à la hâte. Comme vous le savez, le stade des Merlettes se situe sur un terrain qui appartient à la commune de Montesson. Aucune construction ou aménagement ne peut se faire sans son accord. Dernièrement je me suis entretenue avec Nicole Bristol, Maire de Montesson, notamment sur ce sujet et je puis vous annoncer très officiellement ce soir que la commune de Montesson est résolument contre ce projet et qu’elle s’étonne que la ville du Vésinet ne l’ait pas consultée.

Je passe sur le centre de soins non programmés qui était déjà listé dans votre ROB 2021 et que nous retrouverons très certainement dans les ROB suivants…

La rénovation de voirie pour 300 000 euros. De qui se moque-t-on ? Le coût de la rénovation pour 800 mètres est de l’ordre d’un million d’euros. Je vous laisse faire le calcul pour rénover les quelque 30 kilomètres de voirie communale. Il est urgent et nécessaire de mettre en place un véritable plan pluriannuel de rénovation de notre voirie en identifiant les voies concernées. Cela vaut aussi pour les lacs et rivières dont l’état se dégrade d’année en année.

Je suis étonné de voir inscrit un audit énergétique des bâtiments communaux. En effet, un audit de ce type a déjà été réalisé sous le mandat de Robert Varèse.

Je ne rentrerais pas dans le détail des autres réalisations assez vagues que vous n’avez pas chiffrées. Un véritable fourre-tout. On se croirait chez Tati. A votre bon cœur Messieurs Dames.

Bref, un programme d’investissement décevant qui n’est pas à la hauteur de ce que peuvent attendre les Vésigondins.

En ce qui concerne les recettes de fonctionnement, je souhaite revenir sur la taxe foncière. Vous mettez en avant que le taux n’augmente pas en 2022. Je vous répondrai : fort heureusement. Je vous rappelle que la loi de finance 2022 votée par la majorité « En marche » à l’Assemblée nationale et par la députée et conseillère municipale Yaël Braun Pivet - absente une nouvelle fois de plus ce soir - prévoit une augmentation de 3,4% des bases locatives. Bases qui servent de calcul pour le montant de la taxe foncière. Cette mesure rend le poids de cet impôt plus lourd pour les propriétaires vésigondins. A noter que cette revalorisation concerne aussi la taxe d’enlèvement des ordures ménagères…

Puisque ce débat s’inscrit dans un contexte d’établissement du budget 2022, nous proposons que vous fassiez un geste en faveur du pouvoir d’achat des Vésigondins en compensant la revalorisation des bases locatives par une baisse du taux de la taxe foncière afin d’introduire une réelle neutralité fiscale, indolore tant pour les recettes de la ville que pour les Vésigondins.

Enfin, dernier point : les dépenses de fonctionnement. Elles ne sont toujours pas contenues, en particulier la masse salariale.

En 2021, elle représentait 53% du budget de fonctionnement contre 49% en 2020, soit une augmentation de plus 1,3 millions d’euros. Augmentation de plus de 1,7 millions d’euros depuis votre arrivée en 2020.

Alors même que certains services sont en souffrance comme la police municipale, le service scolaire, les services techniques qui peinent chaque jour à assurer leurs missions quotidiennes. Vous internalisez l’entretien des bâtiments en embauchant 16 agents dont un à temps complet. Je vous rappelle que tout employeur public est tenu d’assurer ses agents non titulaires ou non statutaires en cas de perte de leur emploi ou de non renouvèlement de leur contrat et dans le cas où vous n’auriez pas passé une « convention de gestion » avec Pôle emploi , la ville du Vésinet devra verser les allocations chômage.

En guise de conclusion, nous sommes inquiets sur l’avenir de notre ville. Inquiets de la trajectoire financière que vous empruntez (sans vilain jeu de mots).

Mon collègue Jean-paul Goetschy vous exposera de manière très détaillée la réalité financière de notre commune.

Nous osons espérer que nos différentes remarques et suggestions seront prises en compte lors de la présentation du budget primitif 2022.

 

 

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