Une mairie en deshérence
Soigne-t-on la maltraitance par une formule magique, les stigmates du mépris par des mots creux ? Si Monsieur le maire a cru suffisant d’acter par une lettre de repentance le vif désamour que lui témoigne le personnel il est très loin du compte à en juger par le persiflage que son courrier a déclenché.
La lettre circulaire reconnait publiquement la souffrance des troupes mais évacue la responsabilité des petits chefs et autres gardes chiourmes. Comme si « en soi » le travail de fonctionnaire municipal était aliénant. Non, certains savent le rendre enrichissant ! D’autres maires ont d’excellentes enquêtes de satisfaction.
Mais au Vésinet on se paie de mots. Camus le disait bien : « mal nommer les choses c’est ajouter à la misère du monde ».
Pour la com ‘ et la langue de bois cette municipalité n’a de leçons à recevoir de personne. Dans la flatterie et la tartuffade ces élus sont des pros, pour preuve il suffit de sauter à la conclusion du courrier du maire pour déceler la volonté de manipulation.
« Avec toutes mes amitiés »
Par ces 4 mots monsieur Coradetti pense-t-il raisonnablement clore une crise persistante. A-t-il oublié que si on ne choisit pas sa famille, on choisit ses amis ?
Sa formule est choquante à plus d’un titre.
D’abord elle insinue qu’il existe une familiarité et une proximité entre sa personne et les 350 fonctionnaires de la ville, familiarité et proximité qui ne sont pas et n’auront pas lieu d’être. A l’évidence M Coradetti n’est ni l’ami ni le copain de l’ensemble du personnel, même qu’il en est loin … vu l’ambiance délétère qui règne dans sa mairie !
Ensuite s’il note que les relations sont mauvaises – fallait-il l’écrire - il feint de s’en étonner puisqu’il tend une main amicale à tout le personnel.
Monsieur Coradetti doit ignorer que les fonctionnaires sont tenus à un devoir de réserve et qu’ils n’ont pas à copiner avec le grand chef à plumes. Ce qu’ils n’ont jamais fait et qu’ils n’ont certainement pas l’intention de faire, encore moins sous sa férule.
Si ce monsieur avait un tant soi peu l’intention d’améliorer les relations avec les employés municipaux il pourrait les respecter. Envoie-t-on des cacahuètes même sous forme de tickets restaurant à d’éminents collaborateurs ?
Surtout devrait-il abattre son masque de piètre communicant et ne pas prétendre à une amitié aussi factice qu’incongrue.
Le Huron
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