Autocrature

La machine à propagande déroule inexorablement le tapis rouge d’une inéluctable réélection. La France orwéllienne vit un épisode singulier, une autocrature. Une mascarade de campagne électorale dont l’un des prééminents postulants refuse de participer pour des motifs qui seraient burlesques s’ils n’avaient un coté doublement tragique, pour les us démocratiques ici, pour les enjeux de survie là-bas.

M. Macron s’est affublé du statut de postulant plénipotentiaire occupé à régler les affaires du monde, indisponible pour se colleter avec les petits candidats livrés aux querelles subalternes.

Chef de guerre d’un pays qu’il dit ne pas l’être est un job à temps plein, nous explique doctement le téléphoniste de l’Élysée, tout en sous entendant que ce n’est pas en pleine bataille que la France peut s’offrir le luxe de changer de stratège.

Attisant la phobie du risque chez un peuple shooté au principe de précaution, jouant avec les peurs millénaristes ses ministres déboulent sur des écrans complaisamment offerts par les obligés du régime et distillent le refrain de l’homme providentiel face à une cohorte de nains de jardin. Exhorter à l’union sacrée et « en même temps » dénigrer les adversaires ne relève-t-il pas de l’imposture ?

Qu’attendent les concurrents face à ce déni de fairplay pour faire bloc et vider les starting-blocks d’une course de haies que le sortant déplace selon ses sautes d’humeurs ? Non, ils avalent la cendrée sans rechigner et s’ingénient à s’entretuer comme si le survivant avait la moindre chance de destituer le favori.

Quant au français gobant la bouillie concoctée par les gourous de la manipulation cathodique il n’a plus que les yeux de Chimène pour son téléphoniste. BFM (tv) lui attribue sans sourciller l’invention des couloirs humanitaires au grand dam d’un Kouchner dépossédé de ses plus beaux atours.

Procrastinée pendant des mois pour cause de soi disant guerre contre le virus l’entrée en scène électorale, quand sévit pour de vrai une guerre avec les russes, anéantit la justification de cet atermoiement. Qui n’était que le cache sexe d’un poltron refusant d’assumer son bilan. Si la Covid lui interdisait de manifester sa candidature, la guerre en Ukraine devrait la prohiber, faute de quoi sa parole de chef de l’État serait à jamais risible.  

Comme ces tartarinades qu’il livre à l’issue de ces échanges avec Poutine qu’il tutoie – nous susurre-t-on - en disent plus sur son agilité à manipuler les électeurs que sur l’influence qu’il exerce sur son interlocuteur. La quelle à la lecture des dépêches de presse apparait nulle. 

 

Le Huron

 

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