Bataille de chiffonniers
Valérie Pécresse s’est longtemps prétendue seule à pouvoir battre Macron. Dès lors elle s’arrogeait un statut présidentiel. Mieux que présidentiable elle se voyait accéder au round final que seuls deux postulants peuvent convoiter.
Eric Zemmour n’en demandait pas tant, il se satisfaisait d’avoir remis la France et son identité au cœur de la campagne, d’avoir rabougri le socle de Marine et de saper les fondamentaux gaulliens de la blonde de Versailles.
Et puis vint le débat dont ce dernier était proclamé archi favori. Mais à être trop sur de soi, convaincu qu’à la prochaine escarmouche on portera l’estocade on délaisse l’essentiel et on se laisse rattraper par sa vocation première : la polémique.
Laisser le roquet versaillais s’égosiller, épuiser ses cartouches puis constater l’incapacité de mener une discussion censée éclairer les téléspectateurs sans être invectivé plutôt que la rejoindre dans la cour d’école et renvoyer coup pour coup : le spectacle eut perdu en intensité, mais l’un des protagonistes avait une chance d’éviter de sombrer dans un pugilat où chacun aura dilapidé le peu d’aura qu’un anachronisme électoral leur laissait.
Pouvaient-ils faire plus beau cadeau au sortant que s’étriller comme des chiffonniers ?
A ce niveau d’indigence on reste bluffés !
Le Huron
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