La tartuffade de Poissy

Fanfaronner devant un parterre de partisans sagement alignés par un homme du sérail c’est à glacer le sang, effrontément périlleux. Et pourtant le chef de guerre candidat à sa succession n’a pas hésité à se prêter à la tartuffade de Poissy.  Avec une telle audace la victoire assurée aura surement du panache … !

Si le président voulait joindre le geste à la parole, craignant comme il le feint que l’élection soit déjà pliée faute d’une réelle campagne il pourrait descendre dans l’arène et affronter ses concurrents en combats singulier ou pluriel.

Courageux mais pas téméraire le candidat plénipotentiaire a repoussé l’idée même d’une confrontation. Un tas de bonnes raisons justifierait cette esquive. On met rarement sa couardise en bandoulière. On la pare, Ukraine oblige, d’oripeaux martiaux. Et sur ce terrain Macron s’est sapé pour l’hiver. Aucuns des faux-fuyants habituels ne nous sont épargnés. A commencer par son emploi du temps présidentiel.  

Quant au risque d’être enfariné, autant l’être par Poutine que par un entartreur croisé au hasard d’un meeting. Le résultat en est plus désastreux mais l’image en restera confinée.

La personnalité du Président ressort toujours plus lessivée des crises successives qui depuis l’affaire Benallah ont jalonné ce premier mandat. De l’audacieux révolutionnaire qui promettait de renverser la table, que reste-t-il ?  Depuis l’image fugace d’un Danton en complet veston s’est imposée celle d’un tartarin, don Quichotte qui se dérobe chaque fois que l’adversaire donne du fil à retordre.

Au risque d’apparaître aussi velléitaire que pusillanime : sans doute le fond de sa personnalité, gosse de riche fort en caprices, dilettante doué pour le paraitre et inconsistant par absence de conviction.

Bien malin qui comprend les incessants revirements autrement que par la phobie de l’affrontement. Pleutre, poltron ou pétochard, à chaque carrefour de son mandat le président a cédé à la solution du moindre danger. Depuis Notre dame des landes jusqu’au refus réitéré de débattre avec les autres candidats c’est le pétochard qui sonne le glas des espoirs de le voir enfin entrer dans le costard de Président. 

 

Le Huron

 

 

Commentaires

  1. Oui, au menu chez LREM, Tartuffade aux Olives.

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  2. c'est un narcissique
    c'est un sophiste (cf Gorgias chez Platon)
    c'est un homme sans empathie surtout pour les petits à qui il propose de traverser la rue

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