Macron, "le mangeur de vent" ?

L’Histoire jugera.

Débusquera-t-elle une forme de complicité, pire un soupçon de connivence entre Grands ? Y verra-t-elle de l'ignorance plutôt que de la duplicité ? Le temps triera les arguments recevables des propos à pure usage électoral.

Cyrulnik* décortique froidement le mécanisme implacable qui transforme le simple troufion en tortionnaire d’Oradour sur Glane. Sans parler de Lebon qui analyse la cruauté d’une foule. A l’instar de celle que manifestent « spontanément » les armées en déroute, lorsque leur commandement ne fait plus garde-fou.

De ce corpus Macron serait-il le seul ignorant ?

Alors il serait coupable de s’être octroyé un rôle que son impéritie transforme en imposture. Un "mangeur de vent". Donner une légitimité à un être abject c’est nier son abjection, le restituer dans le monde des vivants.

Poutine, depuis les atrocités de Grosny puis celles d’Alep, fait de ses unités autant de divisions Das Reich ! En laissant les conscrits de sa 41ème armée subir l’effroi d’une initiation à la guerre totale il est complice d’une soldatesque qui va causer l’horreur que les Ukrainiens diffusent à profusion sur nos écrans.

Macron pense-t-il sérieusement faire reculer l’ordonnateur de ces crimes en le menaçant de « sanctions » alors que le maître du Kremlin malgré les milliers de conscrits morts pour  rien s’envole dans les sondages de popularité – peut importe qu’ils soient manipulés.

Il peut dire : merci les sanctions !  Nos politiques, nos candidats n’ont que ce mot à la bouche. L’inanité de cette réplique, voire sa contre productivité, ne fait qu’accentuer leur  insistance à persévérer. Puisqu’elles sont inefficaces, il faut les aggraver !

D’abord cette riposte soude la population derrière ses dirigeants, mais son asynchronisme la rend inopérante. Parce que demain l’économie russe serait à genou, l’armée de Poutine de ne se conduirait pas aujourd’hui comme une horde de barbares. Absurde.  

Mais Macron persiste comme si de rien était, quelque soit les camouflets personnels qu’il accumule. Les feintes promesses obtenues de Poutine d’épargner les civils devrait lui interdire de se complaire dans le rôle de l’idiot utile d’une improbable paix.

Parleriez vous encore à un voisin dont vous apprenez de source sure qu’il viole puis égorge les petites filles au prétexte que suite à votre appel à la raison, il pourrait – sait-on jamais - se décider à en violer moins ? La rhétorique du retour à la raison est l’arme létale des pacifistes. Celle qui se retourne contre les prédicateurs.

Macron contre tout entendement – pour des motifs que l’élection commande ou un incommensurable ego – continue à maintenir Poutine dans le camp des gens fréquentables. Il entretient cette illusion avec la complicité morbide des autres postulants.  Ces candidats ne seraient-ils pas trop fiers, si d’aventure le pouvoir leur échoit, de se préparer à refaire copain-copain dès demain avec le commanditaire des exactions.

Et à l’unisson les « munichois » lui donnent raison.  

 Le Huron

 

Cyrulnik :   "Le laboureur et les mangeurs de vent"

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