Bonnet d'âne

Décerné à l’unanimité par le monde associatif au projet de ferme enterrée, aussi farfelu que lunaire imaginé par les zozos de Carnot.

Dieu sait s’il est difficile d’obtenir des « héritiers » de Pallu un consensus pour faire entrer le Vésinet dans le 21ème siècle. Les hurluberlus qui squattent Carnot auront réussi cet exploit. Ils réalisent l’union sacrée des protecteurs de notre environnement. Tous sans dissidence vouent aux gémonies l’idée grotesque d’enterrer une ferme sous la dalle de la place du marché.

Si par égarement le maire lisait ce billet, il apprendrait que défier les patriciens du Vésinet  conduit immanquablement à mettre la « ville à feu et à sang ».  Jugement porté par M. Bastard de Crisnay sur l’état de la ville en janvier 2012, au jour de son intronisation.  La parenthèse Covid a pu laisser croire que les temps avaient changé ….  A contrario le déficit de contestation et la chape de plomb posée sur la vie municipale alimentent de profonds ressentiments dont l’expression volcanique pourrait liquéfier les apprentis sorciers.

Ceci dit, les zozos peuvent jouer au loto. Et mettre l’idée loufoque à exécution. Il leur faudra avant arrêter de se payer de mots et répondre à deux questions simples qu’ils refusent obstinément d'aborder.

La première concerne la commune et les frais qu’il faudrait engager pour ouvrir cet espace au public. Nulle part cette information n’apparait, hors le montant peut se compter en millions d’€ !

La deuxième interrogation concerne le « business plan » d’un éventuel exploitant ; Il est écrit que cette entreprise créera une trentaine d’emplois. A la louche, pour l'entreprise, la masse salariale annuelle équivalente à l’emploi de 30 salariés payés a minima s’envole au dessus du demi million d’€.

La charge salariale représentant environ 50% du cout d’exploitation le point mort de cette entreprise sera d’UN million d’€ ! D’autant que les frais liés à la consommation d’énergie s’annoncent faramineux.

Combien de bottes de radis, de livres de pomme de terre et de feuilles de pissenlit doit on vendre pour tangenter ce million d’€ ? Quel entrepreneur prendra ce risque si la ville ne lui garantit pas une subvention d’équilibre ?

A l’évidence la perspective de voir cette entreprise dégager un profit est dénuée du moindre fondement. La mairie une fois encore prend ses administrés pour des ânes .

Mais cette fois ci ils refuseront de porter le Bonnet ! 

 

Le Huron

 

Commentaires

  1. ce n'est pas tout à fait vrai La rentabilité depend de la valeur des produits cultivés or le cannabis devrait être en France .légalement autorisé à la culture pour produire du CBD. A date le CBD est autorisé à la vente mais interdit de culture en France;
    Comme chacun le sait le CBD est beaucoup plus puissant que le doliprane pour calmer les douleurs et sans effets secondaires et il rapporte plus que la culture des radis (une botte pour 1 ou 2 €)

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  2. C'est vrai que Grouchko avait ouvert la voie, au début du Covid, en distribuant généreusement aux Vésigondins des masques sur lesquels figurait une fleur de cannabis !!!

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  3. Quand on pense que nos agriculteurs/maraîchers, qui ont le savoir-faire et des hectares à exploiter, ont du mal à gagner leur vie et donc à vendre leurs produits au mieux au prix de revient. Comment voulez-vous qu'une bande d'écolo-gauchos, sans aucune expérience autre que leur discours ampoulé et irréaliste, vienne créer place du marché une ferme qui ne soit pas un gouffre financier.
    Mais, peut-être que notre Outre-Mère va vouloir y faire pousser de la canne à sucre, des bananiers et des goyaves ?

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