Coup de force au CCAS !

Ou l’histoire du camouflet à la première adjointe, ou quand B. Coradetti fait son petit despote.

Version vésigondine de : "La démocratie je m’en tape, et le résultat des votes je m’en tamponne le coquillard. Je suis un vieux marcheur, la loi, c’est moi … ! Dupont Moretti, Ferrand et autres Kohler ont montré la voie !" 

 

Au CCAS ce jeudi Doro, la candidate du maire au remplacement de la 4^ème adjointe démissionnaire, vice-présidente et responsable de fait de la gestion de cette association,  a été renvoyée à sa poissonnerie. Le camouflet infligé au maire est du jamais-vu dans cette institution où se sont succédées des personnalités mêlant distinction et talent, discrétion et efficacité.

Pour avoir transgressé ces règles non écrites, B. Coradetti a du subir l’affront de voir Doro, sa  première adjointe, éliminée au premier tour de l’élection à bulletins secrets. Excepté les marionnettes de la mairie, l’ensemble du conseil d’administration s’est ligué contre la parachutée pour rétablir la sortante.

Avant ce vote de défiance B. Coradetti avait fait prendre à mains levées - viol manifeste des statuts de l’association - la décision de dessaisir de son mandat de vice présidente son ex adjointe, Mme Nanoux, coupable d’avoir rejoint l’opposition.

A-t-il été formé à l’école de Bénito, est-il l'émule du petit père du peuple comme un éminent confrère le soutient ? Toujours est-il qu’il n’a de la démocratie qu’une idée fumeuse, comme de tout ce qui concerne la ville du Vésinet ! 

Blablater, blablater encore, blablater  toujours : et vous avez l’intégrale de B. Coradetti. Mme Nanoux, la démissionnaire, l’a fait dire par un tiers, la doctoresse devait être enrouée !

A l’issue du vote calamiteux le maire et président  de droit du CCAS, ivre de rage, a quitté la réunion pour consulter une "queue de cheval". On a les augures qu’on mérite !

Revenu rasséréné il a édicté : «  j’ai un pouvoir discrétionnaire, et le droit d’ignorer le vote du Conseil.  Dorénavant, je m'octroie la gestion du CCAS et ignorerai sa vice présidente. Rompez ! »

Abasourdis les présidents des associations membres de droit de cette institution ont décidé d’en référer au Huron et accessoirement au préfet.

 

Quelques heures plus tard se réunissait le conseil municipal. Les rares connaisseurs du coup de force attendaient une virulente condamnation par l'opposition de cette violation des règles de fonctionnement de l'un des fleurons de la vie associative. 

Silence dans les rangs ! Mme Nanoux l'éternelle enrouée, bien qu'évincée par ce coup de force, n'a pas moufté ; quant à son nouveau mentor, un habitué des retournements de veste, T Gripoix, il a pris tout  son courage à deux mains ... et se tint coi !

C'est comme ça qu'en démocratie on abandonne l'état de droit pour laisser de piètres despotes édicter leur loi.

 

Le Huron