Municipale mode d’emploi !

Nourri par l’expérience de 5 campagnes le Huron propose d’identifier l’élément décisif dans chacune de ces élections

En 2001 l’électeur a favorisé le sortant, économe de sous, d’idées et de projets … la ville ronronnait surplace avant que l’incendie de la patinoire ne démontre l’incapacité d’un bon gestionnaire à se muer en bâtisseur : exit A M Foy.

En 2008 l’obstination destructrice anéantit le plan foireux d'A-M Foy. Une majorité d’anti-patinoire propulse R. Varèse, un besogneux sans autre créativité que de s’opposer … quoiqu’il en coûte. De 8 M€ le coût de la démolition atteindra 23 M€.

2013 - un doux rêveur D. Jonemann, adorateur des petites fleurs - en or de préférence – entre par effraction au bureau du père, avec pour viatique la restauration du Vésinet-ancien. Il gagne d’une courte tête, et fera avaliser par le préfet un PLU protecteur au détriment du bétonneur. Un aléa de compte électoral mettra un terme à la reconquista du clan.

2014 B Grouchko est confirmé à la tête d’une mairie apaisée avec la seule ambition de réussir l’aménagement du parc Princesse. Cette ambition modeste contente une majorité d’électeurs, mais aiguise les appétits du clan qui n’a pas digéré l’auto élimination de son champion.

2020 Un bonimenteur de tréteaux, au babil aussi fourni qu’aux idées courtes – être gentil avec le personnel, réconcilier les Vésigondins, faire ami-ami avec ses voisins, gel des impôts et charges … l’emporte d’une dizaine de voix. Il va quitter piteux après avoir trahi sur toute la ligne.

Aucune de ces 5 campagnes ne s’est jouée sur les cahiers de doléances produits par les administrés.

Le déterminant commun aux 5 élections a été la capacité d’un candidat à mieux incarner le maire du Vésinet tel qu’un plus grand nombre d’électeurs le souhaite. Foy dans une triste et sérieuse bonne gestion, Varèse en casseur du projet Chaslin, Jonemann en restaurateur d’un Vésinet irénique, Grouchko en gestionnaire radin des deniers publics, Coradetti en petit soldat de la macronie …

Que veulent incarner Mme Cabossioras, Mr Gripoix, en attendant ceux qui ne se sont pas révélés. Connaissent-ils leur perception dans l'opinion ? 

A ce jour je déplore que la transpiration l’emporte sur l’inspiration. Qui attend de son candidat qu’une fois élu il décide l’emplacement des sanisettes ou du nombre de berceaux disponibles en fin de mandat ? Son corpus le conduit-il à laisser la fonction « crèche » dans le giron de la ville ou à l’externaliser ?Idem pour les jardiniers …. etc. Là est son rôle.

Les contraintes dont le maire héritera au soir du 22 mars sont pour l’essentiel connues et conséquentes. La marge se mesurera en points de budget très inférieurs aux doigts d’une main ... gauche ou droite. Là se situe le débat.

Quant au projet phare, qui depuis 2004 percute toutes les campagnes il ne peut être abordé que « top-down ». B Grouchko avait produit en 2020 un travail illustrant (ci-dessus) le « possible ». La bonne connaissance des contraintes (environnement, techniques et financières) découlant de l’existant réduit à peu le nombre d’options. Le candidat et son équipe avaient sur les inputs reçus élaboré une solution. Évitant la cacophonie sans fin des assemblées de citoyens.

Car le maire est élu pour cheffer, pas pour se laisser dicter par des comités Théodule un compromis bâtard.

Et que ceux qui n’ont jamais cheffé reste chef de cabinet !

Le Huron