L'AAAV , la belle ignorée !

Des lecteurs s’étonnent de l’espacement des billets du Huron. « Vos chroniques nous manquent » m’écrit-on. Je partage leur frustration. Le paradoxe tient en un mot peut on parler du néant ?

N’est pas JP Sartre qui veut. D’ailleurs depuis la nuit des temps le philosophe s’interroge : pourquoi quelque chose plutôt que rien ?

Le maire du Vésinet est un penseur qui s’ignore. Il cultive sa néantitude qu’il tente de camoufler sous un verbiage insipide. Ici rien ne se passe, rien ne se fait, sauf se mirer  le nombril. Les élus donnent dans l’auto satisfaction béate pour une feuille d’automne ramassée ou un carré d’herbe tondu. A coté pousse sur les pelouses de l’avenue du grand veneur des sauvageons d’acacias qu’aucun jardinier n’a eu l’idée d'éradiquer.

Et pour cause ils poussent les feuilles une à une, et reprennent leur souffle sur le banc le plus proche … ouf !  Faudrait quand même pas trop en faire !  L’idée lumineuse de re-municipaliser la gestion des espaces verts, même les gens de gôche la trouve débile ! Le résultat est visible, le Vésinet n’est plus qu’une jachère.

Et son maire trop occupé à colmater les brèches de son rafiot qu’il n’a toujours pas le temps de répondre aux courriers de ses administrés … quelle honte, ce laisser aller.

 

Pourtant une pépite vésigondine, brillamment pilotée par des bénévoles de haut vol, s’est récemment illustrée sur le champ de mars. Reconnue pas seulement au niveau national, mais au-delà de nos frontières l’AAAV  est le champion incontesté des arts appliqués aux livres.

Cette école qui forme les meilleurs futurs spécialistes de la reliure avait la place d’honneur sur le champ de mars, au Vésinet elle est reléguée dans de sordides baraquements qui évoquent plus le Calcutta de mère Teresa que la somptueuse BNF ! 

Mais Coradetti a mieux à faire que de leur trouver un logement décent, il est occupé à reloger les sauvageons du quartier des Indes … et ça se voit … ! La pipelette du perchoir va pouvoir en faire des gorges chaudes et continuer à nous rameuter la caillera !

Quant au néant, soyons justes. Le capitaine du pédalo n’en a pas l’exclusivité. Sa seule réussite : avoir convaincu ses opposants que ne rien faire c’était l’assurance de rester en bonne santé … !

 

Le Huron