La tentation despotique

Dérive fascisante ?

Non, ce serait reconnaître une cohérence dans une action politique dont la singularité est d’être erratique. Trouver un fil conducteur dans la succession de décisions incongrues prises par le Rital relèverait-il de la fortuité ? Rien n’est réfléchi, rien n’est construit sauf à considérer que chaque Vésigondin est un administré qu’il faut à tout prix emmerder !

Ainsi en est-il des automobilistes arnaqués pour stationner, des parents d’élèves ponctionnés pour nourrir leur progéniture, des sportifs méprisés à travers leur association phare l’USV, du millier de participants à la MJC dont l’avenir est suspendu aux caprices d’un maire qui n’a jamais assisté à un seul des conseils d’administration. Ne parlons pas des commerçants, des riverains de la rue Thiers considérés comme nuisibles et tenus hors des conciliabules et des petites magouilles politiciennes.

Mais le plus insupportable est l’attaque frontale du Rital envers les élus d’opposition, dont nul ne prétendra qu’ils ont un couteau de boucher entre les dents !

Humiliés, stigmatisés, voués aux gémonies quand ils ou elles ne sont pas empêchés de s’exprimer. C’est la tentation despotique qui se manifeste vis à vis de ceux qui contestent de façon démocratique les décisions du maire.

Censurer, ne pas publier les droits de réponse, menacer de plainte au pénal : le maire connaît manifestement les méthodes des plus redoutables extrémistes et fait son miel de sa position d’intouchable.

Dernier en date le refus de publier un droit de réponse à la tribune de la majorité prenant à parti les opposants, es qualité. Violation des dispositions légales. Refus de répondre aux mises en demeure et refus de publication.

Le Rital non content d’être détesté des administrés voudrait aussi la peau des contestataires. La dérive despotique se lit aussi dans la nouvelle série de démissions des hauts gradés de la ville. La machine municipale est un canard sans tête.

Alors que tout fout le camp, la tentation despotique, bouée de sauvetage !

Et seul fil conducteur qui permet de décrypter l’ordonnancement du fiasco par le maire.


Le Huron


Commentaires

  1. "Le droit de réponse s’active lorsque la personne mise en cause est visée dans une communication publique. Il n’importe que l’auteur de la réponse n’ait pas été expressément nommé par l’article incriminé, s’il est aisément identifiable (Crim. 4 juin 1953)." Mais c'est vrai que l'on peut aujourd'hui se demander si tous les élus n'appartenant pas à la majorité peuvent être qualifiés d'élus d'opposition ;-)

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  2. Le refus est motivé par le fait que la tribune publiée dans le magazine n°87 ne met « en cause aucun élu de manière nominative ». Or la loi du 29 juillet 1881 stipule que le droit de réponse s’applique dès lors que les personnes ont été désignées, ce qui est le cas. D’ailleurs dans le courrier ci-dessus le maire reconnait cette désignation puisque Il écrit « si cette tribune évoque effectivement un certain nombre d’élus d’opposition (...) ». A noter que le dictionnaire Larousse donne comme synonymes du verbe « évoquer » les verbes « citer » et « mentionner ».

    Voir ci-dessous, à toutes fins utiles, un extrait de l’article 13 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse :

    « Le directeur de la publication sera tenu d’insérer dans les trois jours de leur réception, les réponses de toute personne nommée ou désignée dans le journal ou écrit périodique quotidien sous peine de 3 750 euros d’amende sans préjudice des autres peines et dommages-intérêts auxquels l’article pourrait donner lieu.

    En ce qui concerne les journaux ou écrits périodiques non quotidiens, le directeur de la publication, sous les mêmes sanctions, sera tenu d’insérer la réponse dans le numéro qui suivra le surlendemain de la réception. (...) ».

    En conséquence le maire doit reconsidérer sa décision et faire le nécessaire afin que le droit de réponse soit publié dans le prochain magazine de la ville.

    G C

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    1. La presse ? C'est un simple "bulletin d'information municipal" payé par les contribuables. Il n'y a pas de journalisme là-dedans (ce n'est pas la presse locale Le Parisien ni Le Courrier des Yvelines). Les "pigistes" du Vésinet auraient-ils leur carte de presse ?
      L'expression d'une opposition dans une ville passe désormais surtout dans les réseaux sociaux officiels de la commune. Par exemple... il y aura bientôt des tribunes libres dans la page Facebook "Ville du Vésinet" ?

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  3. Pourquoi ils ne vendent pas ce "journal" à la maison de la presse ? Ça ferait peut-être "du chiffre" dans les recettes de la commune ? (Ou alors pas du tout..?)

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  4. Bien vu. Ce n'est pas la loi sur la presse du 29 juillet 1881. Mais tout simplement l'article L2121-27-1 du Code général des collectivités territoriales : "Dans les communes de 1 000 habitants et plus, lorsque des informations générales sur les réalisations et sur la gestion du conseil municipal sont diffusées par la commune, un espace est réservé à l'expression des conseillers élus sur une liste autre que celle ayant obtenu le plus de voix lors du dernier renouvellement du conseil municipal ou ayant déclaré ne pas appartenir à la majorité municipale." Peu importe en effet le support (papier ou autre).

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  5. Informer les contribuables/habitants et pas "communiquer"... Voilà ce qu'en dit la directrice générale du quotidien local Le Parisien : « La communication des collectivités, leurs bulletins, sites et réseaux sociaux sont la plus grosse concurrence que doit affronter la presse écrite locale. De plus en plus d’habitants se contentent de la communication territoriale – accessible gratuitement puisque déjà payée par leurs impôts… La profusion d’informations pratiques qu’on y trouve rend les habitants moins enclins à acheter leur journal ou s’y abonner ». Appelant les collectivités à « informer avant de communiquer », le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) les incite, dans cette optique, à faire preuve de « transparence » dans leurs dépenses de communication. Il va même jusqu’à imaginer limiter ce budget à un certain montant annuel par habitant. (https://www.courrierdesmaires.fr/article/les-bulletins-municipaux-journaux-a-part-entiere-ou-outils-de-propagande.27677).

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  6. ... L'Intelligence Artificielle ("Chat GPT" ou autres) sera-t-elle (ou est-elle déjà ?) plus efficace et moins onéreuse que les Cabinets (internalisés ou pas) ? That is The Question...

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